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Photo du rédacteurIsa LISE

Comment identifier une dyspraxie de l'habillage ? Puis astuces pour la gérer

Dernière mise à jour : 9 sept.


Lorsque l'enfant est encore tout petit, il s'écrie bientôt "Moi tout seul". Maladroitement, il essaie de glisser sa jambe dans le pantalon, son bras dans le pull, mais ça ne fonctionne pas tout seul, pas encore... Bientôt, les progrès suivent.


Quelques repères d'âge pour l'habillage

Ces âges sont donnés à titre indicatif, chaque enfant allant à son rythme.


Vers 2 ans, l'enfant aide à l'habillage et parvient même à remonter une fermeture éclair si elle est enclenchée.

Vers 3 ans, il déboutonne les gros boutons, il enlève ses chaussures et des vêtements faciles à retirer. Il commence même à en enfiler quelques uns.

Vers 4 ans, il détache sa fermeture éclair, trouve l'endroit et l'envers des vêtements simples. Par contre, ce n'est pas encore facile de savoir quelle chaussure va à quel pied.

Vers 6 ans, même s'il a encore parfois besoin d'aide pour un bouton trop petit par exemple, il s'habille seul.


Présentation de la dyspraxie de l'habillage

L'enfant dyspraxique se trouve en difficulté à chacune de ces étapes, il aura besoin d'aide longtemps.

Par exemple,

à 10 ans, il se demande encore si sa chaussure va à ce pied ou à l'autre.

à 12 ans, il écoute les histoires de lapin qui se glisse dans la boucle et songe avec tristesse que ce truc de bébé, il ne l'a toujours pas enregistré...

La dyspraxie de l'habillage est rarement isolée, l'enfant souffre généralement d'autres formes de dyspraxie.

Il s'agit d'une dyspraxie non constructive.


Comment aider l'enfant dyspraxique ?

  • Tout d'abord, en relativisant et en le rassurant: "Tu as besoin de plus de temps, c'est compliqué, mais tu as d'immenses qualités, ainsi tu..."

  • On évite certaines difficultés tant qu'il n'est pas prêt : lorsqu'il est petit, les fermetures éclair qui adorent se coincer, les délicats boutons qui s'échappent sous les doigts.

  • Choisir des vêtements faciles à mettre et enlever.

  • Ensuite, en évitant le cumul des difficultés : on le laisse enfiler manteau, bonnet et écharpe, mais les lacets par exemple, c'est très compliqué... Alors on peut acheter des chaussures à scratch.

  • De temps à autre, on peut aussi l'inviter à tester sur une paire de chaussures pas à ses pieds à ce moment là. S'il n'y parvient pas, il ne sera pas stressé par une urgence à s'habiller pour partir. De temps en temps, on peut aussi lui proposer de faire des boucles pour un cadeau ou pour toute autre raison non centrée autour des pieds... Et tant que lui n'y arrive pas, on fait les lacets.

  • Lorsque le progrès est là, on sourit pour montrer qu'on l'a vu et en fonction de son besoin, on félicite l'enfant. On lui dit combien il peut être fier de lui ou d'elle !

  • On peut aussi lui proposer des cadres d'habillage Montessori ou tout simplement de jouer à la poupée. L'enfant dyspraxique commencera par maitriser le déshabillage. Vous passerez alors de longs moments à rhabiller la poupée qui sera bientôt déshabillée, re-habillée par vous, re-déshabillée par lui. Soyez patient(e), il a besoin de beaucoup d'entrainements. Et s'il essaie d'habiller le chat lorsqu'il progressera, humm, ce sera au chat d'apprendre la patience...

  • On commente chacun des gestes afin de multiplier les canaux sensoriels et ainsi avoir une chance que l'enfant puisse se souvenir des différents gestes à effectuer et de l'ordre dans lequel enfiler ses vêtements.

  • On peut aussi accrocher de petits panneaux avec des dessins pour l'ordre des choses : 1/culotte - 2/ tee-shirt- 3/jupe, short, pantalon- 4/pull ou gilet- 5/collants ou chaussettes-6/ chaussures.

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